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1927. Les choses sérieuses commencent.
Sous son label de collection de romans d'aventures, paraissent Véry, Steeman, Boileau, Narcejac, Christie, Carr, etc... (et dans tous les genres : aventure, espionnage, énigme pure et même anticipation !). Puis, au fil des décennies, Le Masque devient, avec Agatha Christie et Exbrayat, l'archétype du roman d'énigme, le symbole du genre. Au début des années 80, naissent les séries Maîtres du Roman Policier et Reines du Crime. Après avoir fait redécouvrir des auteurs tels que Paul Gerrard, Fred Kassak ou John Dickson Carr ces deux séries s’ouvrent : Paul Halter, Reginald Hill, Peter Lovesey, Ruth Rendell, Serge Brussolo, Patricia Cornwell, Andrea Japp, Philipp Kerr, Val Mc Dermid et Lynda La Plante… Tous au masque ! Les années 90, elles, voient la création des Intégrales, des Grands Formats du Masque, d’une nouvelle série de romans policiers historiques (Labyrinthes) et en 1999 d’une collection de bandes dessinées policières intitulée Petits meurtres en collaboration avec des auteurs comme Jean-Bernard Pouy, Jérôme Charyn ou Maud Tabachnick. Les grands classiques sont également proposés en bulles avec la série bdétective (Lupin, Sherlock Holmes, Nero Wolfe, Rouletabille, Fantômas…) L’honorable maison a ainsi publié plus de 2000 titres.
Septembre 1945. Marcel Duhamel crée La Série Noire chez Gallimard et le public français découvre La Môme vert-de-gris (titre français de Poison Ivy) et Cet homme est dangereux, deux polars de Peter Cheyney. Les huit premiers titres ne sont pas numérotés et apparaissent dans un format de 12x18.5 cm, souple et totalement différent de l'édition cartonnée (très recherchés) Le premier numéro édité en couverture cartonnée orange et noire est le livre de Peter Cheyney (encore lui !) De quoi se marrer en 1948. L’esthétique du mythe est en place.
Albert Simonin et son Touchez pas au grisbi ! entraîne Jean Amila, Ange Bastiani, Auguste Le Breton, Antoine-Louis Dominique (et sa fameuse saga du Gorille) et Pierre Lesou (Le Doulos) dans la french connection. Et puis sous les pavés de Mai 68 : Jean-Patrick Manchette, Didier Daeninckx… Marcel Duhamel disparaît en 1977 et est remplacé par Robert Soulat à la direction de la collection. Nouvelle ère : Tony Hillerman (Le Peuple de l'ombre), Harry Crews (La Foire aux serpents), Nick Tosches (La Religion des ratés), James Crumley (La Danse de l'ours), Jim Thompson (le n°1000 de la série) ou Jérôme Charyn. Jean-Claude lzzo (Total Khéops en 1995, suivi de Chourmo et de Solea), (Maurice G. Dantec (La Sirène rouge, Les Racines du mal…) ou Thierry Jonquet (le n°2000) pour la « french touch ». Et puis c’est la « révolution d’octobre 2001».Dix ans après son arrivée à la tête de la collection, Patrick Raynal offre des habits neufs à la Série Noire. Finit les couvertures noires typo jaune, remplacées par des photos noir et blanc (il y a les pour, mais aussi les contre…). Bref, en un mot comme en cent plus de 2600 titres pour une collection qui couvre à elle seule toute l’histoire du polar.
J'ai épousé une ombre de William Irish ouvre les hostilités de cette collection à la jaquette est verte et au lettrage rouge. Seulement 22 numéros seront édités et Perry Maison sur la corde raide de Earle Stanley Gardner sonnera le glas en 1951.
La collection est crée en 1949 par Armand de Caro. C’est au début des années 50 qu’il invente les romans de Guerre Froide au travers de sa collection Espionnage. Il connaît ainsi un succès foudroyant. Au début des années 60, Fleuve noir édite ainsi 6 titres d’espionnage par mois, chacun publié et vendu à plus de 100 000 exemplaires. Le genre policier est également très bien représenté avec plus d’une vingtaine de collections (Spécial police, Engrenage, Collection noire, Crime Fleuve Noir sans oublier San Antonio, Léo Malet et Les nouveaux mystères de Paris ou… Brigades du sexe !) Des flots d’encre noire avec 100 collections, 1000 auteurs, 10 000 titres et près d’un milliard d’ouvrages vendus qui en font un fleuron de la littérature policière française (au moins au poids!), éditant et faisant connaître des auteurs comme Frédéric Dard, Paul Kenny, G.J.Arnaud, Kâa, Léo Malet ou même Michel Quint (Jadis). Plus récemment (1995) Fleuve Noir lance une collection sans nom dite Les Noirs, éditant 18 titres par an (format poche) tant dans le domaine français qu’étranger.
Rivages Noir, c’est l'une des grandes réussites éditoriales de
Ajoutons quelques classiques réédités (Goodis, Himes ou Irish), une pincée d’auteurs français (Marc Villard, Pascal Dessaint ou Jean-Patrick Manchette) et l’on obtient une collection… aux petits oignons.
Cette collection inaugurée en 1983 (par le juge Ti) donne vie à des héros de tous les temps : l’Egypte des pharaons (Anton Gill), l’Antiquité (Anne de Leseleuc), la Chine des T’ang (Van Gulik et son juge Ti), le Moyen-âge (Ellis Peters, Paul Harding) en passant par l’Angleterre victorienne (Anne Perry). Bref on voyage dans le temps et dans l’espace (géographique, s’entend) sans oublier Colin Dexter, Dick Francis, Iain Pears, stuart Kaminsky ou Lilian Jackson Braun (Le chat qui…).
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