 Blackploitation
La blackploitation c'est :
La lutte d'affirmation
identitaire, le cinéma noir américain des années 70,
Shaft, la soul musique et le Funk.
Robert Beck alias Iceberg
Slim avait une ambition: devenir le plus
grand mac de tous les temps (en mettant près
d'une centaine de filles sur le trottoir). Il sera le roi du
ghetto noir du Southside à Chicago dans les années quarante et cinquante.
La grande vie : voitures de sport, complets sur mesures, drogues et
puis en 1960, la prison.
C’est là-bas qu'il commença à écrire Pimp, mémoires
d'un maquereau black (qui après un début de carrière difficile se vendra à
plus de deux millions d'exemplaires dans le monde). Trick
Baby, Le roi de l’arnaque (Le ghetto de Chicago et
ses perdants) et Mama Black Widow (les confessions d'un travesti
noir) achèvent sa trilogie du ghetto. Ici point de morale. On pose les
faits, la vérité crue du monde de la rue, les escrocs, les années
soixante dans l’Amérique du ghetto noir. Ces ouvrages ont tous été
traduits aux Editions de l’Olivier dans l’excellente collection Soul
Fiction. Iceberg Slim est l’auteur de six
romans.
George Pelecanos est
inspiré par ce mythe de la blackploitation. Il
chronique le monde violent et la mauvaise vie des
exclus du rêve américain. Autre ghetto, celui de Washington, dans les
années 70 avec King
Suckerman, dans les années 80 avec Suave comme
l'éternité puis Funky Guns.
 Donald Goines et son
fracassant Justice
blanche, misère noire (l’enfer des prisons dans des cellules
surpeuplées, le système des cautions, la justice à deux vitesses, les
viols collectifs…) ou Vendeurs de mort
(des dealers dans le ghetto). Une écriture violente, une langue
crue.
Ou encore Vern E.
Smith Apportez-moi la tête de Lennie
Jack (1974), le trafic d'héroïne, la vie des
ghettos peuplés de putes flamboyantes, de petites frappes et de flics
corrompus.
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