 Quelques inclassables
Bret Easton Ellis
Son premier roman, Moins Que Zéro
(1985) dépeint une génération entière de jeunes d'Hollywood
qui n'ont aucun respect pour le travail, l'argent ou leurs amis. Ni
d’ailleurs pour aucune valeur.Une sorte de Beverly Hills totalement trash
et camé. Le sexe et violence font loi, comme dans
Les lois de l'attraction, Zombies
(recueil de nouvelles délirantes où il est question de vampires et de
chaire fraîche) ou Glamorama, son dernier opus (les revers de la
paillette).
Mais le summum reste pour l’instant American
psycho (le désormais fameux). Tout commence presque tranquillement
par la vie qu'un yuppie new-yorkais puis on bascule dans l’horreur totale
(le propre commanditaire de l’œuvre refusa de la publier) :
amputation, énucléation, éviscération, égorgement, crucifixion,
défiguration, infanticide, vivisection... au cours de séances
pornographiques. On en passe et des meilleures Peinture
écœurante (et pour le moins controversée) d’une folie
totale. A ne surtout pas mettre entre toutes les mains !
Murakami Ryu (homologue
japonais de Bret Easton Ellis). Il est lui aussi franchement violent et halluciné. Deux
incontournables : Les bébés de
la consigne automatique (les
bas-fonds de Tokyo entre manga et film d’horreur) et Miso
soup.
Chuck
Palahniuk Auteur un chouillat Nihiliste à
l’imaginaire débridé, écrivant
l’excès toujours plus violent, plus choquant dans un univers
halluciné où tout est saturé (à la Abel
Ferrara). Sa matière première :
l'hystérie de notre monde. Fight
Club (1996) où l’on cogne dur et où l’on fabrique du
savon. Survivant
(1999) où après un
suicide collectif, Tender Branson, seul rescapé
de la secte dans laquelle il a été élevé, va devenir une
sorte de gourou gonflé aux stéroïdes et
Choke (2002) sur les
sex-addicts. Trois romans franchement
secouant !
 Truman Capote De sang
froid, Récit véridique d’un meurtre multiple et de ses
conséquences. Un morceau de bravoure inspiré
d’un effroyable fait divers comme savait déjà en produire l’Amérique des
années 60 et servit par une construction littéraire implacable.
Charles Bukowski Pulp
ou le roman policier détourné : Louis-Ferdinand Céline n’est pas mort
en 1961, on l’a même aperçu à Los Angeles. La mort, pulpeuse créature
charge un privé (un peu minable) de le retrouver.
Philippe Jaenada La grande à
bouche molle. « Je m’appelle Philippe
Jaenada, je suis né dans les Yvelines, je vis depuis quelques années à
Paris avec ma fiancée la belle Anne-Catherine, j’aime les bars, les
livres, les gens et les courses de chevaux, j’ai du mal à dormir, je fume
beaucoup, je trouve que je grossis trop ces temps-ci, j’ai trente-cinq ans
et je travaille dans une agence de détectives. Mais je vais peut-être me
mettre à mon compte… »
Emmanuel Carrère
L’Adversaire Le 9 janvier 1993,
Jean Claude Romand à tué sa femme, ses enfants et ses parents. L’enquête a
révélé qu’il mentait depuis dix-huit ans et que ce mensonge ne recouvrait
rien…La réalité dépasse la fiction et c’est peu de le
dire !
Stéphane Bourgoin, auteur, libraire
dont l’histoire personnelle a fait LE spécialiste français des serial
killers. Bibles : Douze serial killers, 13
nouveaux serial killers ou Le
nouvel almanach du crime et des
faits-divers.
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