Bordeaux Les quais de la Garonne

par Michèle Leloup
© P. Allard/Réa

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En l'espace de six ans, la cité bordelaise s'est offert une nouvelle qualité de
vie en se réconciliant avec son fleuve. Moins de voitures, plus de vélos, mais
aussi davantage de flâneurs le long de la Garonne ou dans les entrepôts reconvertis en
commerces et en restaurants. Bref, la ville, sous l'impulsion d'Alain Juppé, a
redoré son blason. Avec ses 44 kilomètres de réseau, le plus important
d'Europe, le tramway a fédéré la communauté urbaine tout entière. «Non
seulement Bordeaux a reconquis son centre-ville, mais elle en a profité pour
redynamiser des secteurs délaissés ou en difficulté», explique Francis Cuillier, directeur de l'agence d'urbanisme. Une démarche
qui fait appel aux meilleures signatures. Outre Yves Lion et Christian de
Portzamparc, qui ont signé des programmes immobiliers sur la Bastide, David Mangin a
rénové le cours du Chapeau-Rouge, Bernard Huet la
place des Victoires, tandis que l'agence locale King Kong restaurait l'espace Pey-Berland, au pied de la cathédrale. Avec mention
spéciale au paysagiste Michel Corajoud, qui a
magnifiquement remodelé l'espace portuaire (40 hectares) en
rythmant les quais et leurs façades XVIIIe d'une promenade plantée de 30
essences différentes, à laquelle devrait répondre, rive droite, le futur parc
de 90 hectares.
A plus long terme, trois autres grands projets changeront aussi l'image de la
ville: le nouveau pont (levant) Bacalan-Bastide,
l'aménagement du bassin à flot, en aval, et celui du quartier Belcier, en amont, entraîné par le départ des abattoirs et
la prolongation de la ligne à grande vitesse. Une renaissance.
Début des travaux: 1999.
Mise en service: 2008 (pour la première phase).
Coût: 245 millions d'euros (première phase).
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