Bordeaux Lyon L'A 89

par Valentin Bontemps

© P. Guignard/Urba/Air Images Server


Ses détracteurs lui ont trouvé deux surnoms: la «transsaharienne», en raison de son tracé, au cœur de la «diagonale du vide», et l' «autoroute des présidents», du fait du lobbying exercé par Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac en faveur de sa construction. L'A 89, qui reliera Bordeaux à Lyon à l'horizon 2010, se trouve au centre d'enjeux politiques et économiques décisifs pour le centre de la France. Longue de près de 500 kilomètres, cette autoroute «transversale» vise à rapprocher l'ensemble de la façade atlantique de l'est de la France et - surtout - à désenclaver plusieurs départements longtemps privés d'infrastructures autoroutières, comme la Dordogne ou la Corrèze. Lancé en 1988, le projet a mis de longues années avant de voir le jour. Les automobilistes impatients devront pourtant attendre encore un peu: si la partie Bordeaux-Clermont-Ferrand sera quasiment achevée en 2007, un dernier tronçon de 50 kilomètres, entre Balbigny, au nord de Saint-Etienne, et Lyon, ne devrait pas entrer en service avant 2010.

 

Début des travaux: 1996.
Mise en service prévue: début 2007 pour la partie Bordeaux-Clermont-Ferrand, 2010 pour Balbigny-Lyon.
Coût: 3 milliards d'euros pour Bordeaux-Clermont-Ferrand, 918 millions pour Balbigny-Lyon

 

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