Les projets de lignes à grande vitesse (LGV)

par Michel Feltin


 

 

En dehors du TGV Est et du TGV Lyon-Turin, voici les autres projets envisagés, classés selon leur degré d'avancement. Languedoc-Roussillon. Avec le TGV Lyon-Turin, c'est la seule ligne à grande vitesse mixte (voyageurs et marchandises) prévue de manière certaine. Son but est d'améliorer les liaisons avec l'Espagne méditerranéenne et de réduire le trafic de camions à travers les Pyrénées. Elle comprend trois sections, dont deux seulement sont très bien engagées: Perpignan-le Perthus (mise en service: 17 février 2009. Coût: 952 millions d'euros) et le contournement Nîmes-Montpellier (mise en service: 2012. Coût: 1,2 milliard d'euros). En revanche, le chaînon manquant, Montpellier-Perpignan, n'est pas prévu avant 2015-2020, au mieux (coût non déterminé).


Rhin-Rhône.

La branche est, entre Dijon et Mulhouse, est acquise (ouverture: 2010. Coût: 2 milliards d'euros). Son but: améliorer les liaisons entre l'est de la France et la capitale, d'une part, le Midi et l'Espagne, d'autre part. Aucun calendrier n'est encore arrêté pour les branches ouest (traversée de l'agglomération dijonnaise) et sud (Dijon-Lyon).


Bretagne-Pays de la Loire.

Ce projet permettra de prolonger la grande vitesse du Mans jusqu'à Rennes. Les liaisons entre les métropoles de l'Ouest en seront facilitées, tandis que Brest ne sera plus qu'à 3 h 15 de Paris, contre 4 heures aujourd'hui. (Mise en service: 2013. Coût: 2,4 milliards d'euros.)


Sud-Europe-Atlantique.

Aujourd'hui, le TGV Atlantique cesse de rouler à grande vitesse à partir de Tours. La ligne sera prolongée d'Angoulême à Bordeaux à partir de 2013, entre Tours et Angoulême à partir de 2016. Bordeaux sera alors à 2 h 10 de Paris (3 heures aujourd'hui). Coût: 4,5 milliards d'euros. Cette ligne pourrait, plus tard, être prolongée vers l'Espagne.


Paca.

La prolongation de la ligne Méditerranée, qui s'arrête aujourd'hui à Marseille, offrirait le double avantage de rapprocher Nice et Paris (moins de 4 heures, au lieu de 5 h 30) et de mieux relier entre elles les grandes villes de la région. Mais le projet est encore dans les limbes. (Mise en service: pas avant 2020. Coût: de 5 à 7 milliards d'euros.)


Paris-Londres par Amiens.

L'objectif consiste à gagner de quinze à vingt minutes sur la liaison entre Paris et Londres. Le fait que cette ligne passe par la ville de Gilles de Robien, qui fut ministre des Transports, n'est peut-être pas complètement un hasard. Inversement, ce projet ne résistera peut-être pas longtemps, compte tenu de l'incertitude des destins ministériels… (Mise en service: vers 2020. Coût: entre 3 et 4 milliards d'euros.) D'autres projets, comme Bordeaux-Toulouse et Limoges-Poitiers, sont eux aussi très incertains.

 

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